Label villes et villages fleuris : quel intérêt ?

Village fleuri en Alsace dans le Bas-Rhin, concours villes et villages fleuris

Quand on est passionné de bricolage et de jardinage, on aide aussi généralement embellir son jardin, décorer l’extérieur…
Et vivre dans une ville fleurie, elle aussi décorée et bien entretenu.

Qu’est-ce que le label Villes et Villages fleuris ?

Créé en 1959 en France, le concours met en avant les villes et villages pour leur fleurissement et la gestion de leurs espaces verts.
En 2001, l’organisme qui gère ce concours et le label change de nom et devient le Conseil National des Villes et Villages Fleuris.

Lorsqu’une commune est candidate, elle est visitée par un jury qui lui attribue un classement en nombre de fleurs, et elle peut aussi recevoir un prix spécial.
Pour cela, les communes doivent respecter un certain nombre de critères, en vue d’embellir la ville mais aussi d’améliorer la qualité de vie des habitants et de préserver l’environnement.

Comment le reconnaître ?

Vous l’avez obligatoirement vu : ce panneau rectangulaire à fond jaune, sur lequel apparaissent 1 à 4 fleurs rouges.

Le panneau est placé en entrée de ville, sous le panneau portant le nom de la ville ou du village.

Qui y participe et comment ?

Ce sont les communes qui décident de s’inscrire au début de chaque année à ce concours.
Elles doivent envoyer un dossier de candidature si elles ne sont pas encore labellisées.

Pour celles qui le sont, chaque années elles doivent renouveler leur adhésion au CNVVF.

Ensuite au fil de l’année, en suivant un calendrier établi à l’avance, des jurys s’organisent dans chaque département et région, puis au national.
Validation des communes candidates, organisation des tournées, validation du palmarès puis remise des prix en fin d’année.

Quels sont les critères d’évaluations ?

Les critères sont multiples.

Evidemment, le fleurissement de la commune est un élément essentiel.
Le jury va aussi prendre en compte la préservation de la biodiversité et la bonne gestion des ressources (eau…).
Le fait de favoriser des plantes locales et qui s’intègrent parfaitement et harmonieusement au lieu : ne pas planter des plantes tropicales à Brest par exemple…

Concrètement, de 1 à 3 fleurs, c’est le jury régional qui donne sa notation.
Ils proposent au jury national les communes qui optent pour une démarche exemplaire à leurs yeux. Le jury national est le seul apte à accorder la 4ième fleur.

Du côté des autres récompenses, il existe :
– le trophée Fleur d’Or
– le prix de la diversité végétale
– le prix national de l’arbre
– le prix de la mise en valeur du patrimoine
– le prix du fleurissement des jardins familiaux
– le prix de l’action éducative et pédagogique
– le prix Station Verte
– le prix National du Jardinier(ère)
– le prix de la valorisation touristique du label
– des prix spéciaux

Pour avoir déjà eu l’occasion d’échanger à quelques reprises avec des personnes membres de jurys, qui passaient de villages en villages pour évaluer le fleurissement, eh bien cela ne semblait pas de tout repos.

Il faut enchaîner les visites et vérifications de toutes les communes participantes en un laps de temps assez réduit. Car le concours a une date buttoir.

Quel intérêt pour la ville et ses habitants ?

Y a-t-il un intérêt à fleurir sa ville et à participer à un tel concours ?
Personnellement, en tant que passionné de jardinage et de bricolage, je ne peux évidemment répondre que Oui. Un grand oui !

Le fait d’avoir un village fleuri améliore immédiatement et grandement l’esthétisme.
D’ailleurs j’ai bien envie de dire qu’il ne faudrait pas s’arrêter qu’aux fleurs, mais aux autres plantes et arbres aussi.
Une ville plus verte, c’est beau et c’est bon pour le moral des habitants.

Côté tourisme, l’intérêt est là aussi indéniable.
D’après vous, des touristes (français ou étrangers peu import) se sentiront mieux dans une belle ville fleurie, ou une ville qui ne laisse la place qu’à des espaces bétonnés ?
Hôtels, restaurants, cafés, musés, petites boutiques… tout le monde se portera mieux.

Evoluant avec son temps, le label annonce aujourd’hui défendre des valeurs citoyennes et de protection de l’environnement.
Impliquer les habitants, mener des ateliers pédagogiques et des animations : un bon moyen de faire vivre une cité et une communauté de citoyens, apprendre à jardiner et à utiliser des outils pour tondre, tailler, planter, arroser… Apprendre les bonnes pratiques et des astuces.

Du côté de la protection de l’environnement, à l’heure où toutes les sonneries d’alarmes retentissent et où tous les voyants sont au rouge… toute action, à la fois individuelle et collective, qui fait attention à l’utilisation des ressources comme l’eau, à réduire ou supprimer les produits chimiques, à assurer une préservation de la biodiversité (des fleurs plus appréciées des abeilles par exemple ? ), notamment en agissant en partenariat avec des associations très impliquées…

On ne peut que féliciter et encourager les communes qui s’engagent toujours plus dans de telles démarches.
Oui aux villes et villages fleuris, oui au fleurissement des territoires.

Et… favoriser les jachères et la reforestation même aux abords des villes ?

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